mardi 19 mai 2009

Home sweet home

Le Ghana, c'est fini.
Depuis hier soir, je me repose chez papa-maman et raconte mes aventures des mois passés. Je ne suis pas vraiment déboussolée ; on se réhabitue vite au monde occidental finalement.
Il faut reprendre quelques réflexes quotidiens. Ce qui m'a surprise par exemple : boire de l'eau au robinet ; prendre une douche chaude ; mettre ma ceinture de sécurité ; pouvoir laisser de la nourriture sur la table de la cuisine sans craindre les fourmis et les cafards ; dormir sous une couette...
Sinon, j'ai fait bon vol, dAccra à Lomé, puis de Lomé à Casablanca, puis 6:30 d'attente (heureusement, j'avais des bouquins), puis de Casa jusqu'à St Ex' où m'attendaient les parents, et enfin, retour en voiture jusqu'à la maison !

jeudi 14 mai 2009

Pow-pow

Y'en a qui savent pas à quoi ça ressemble une papaye, alors je vous met juste vite fait une photo de mon petit dej'. Je l'ai défoncée en 5 minutes.

Et force m'est une fois de plus de constater que je parle constamment de nourriture. (paye ta phrase)

mercredi 13 mai 2009

Hearth song

Si vous aimer le chant et les harmoniques qui donnent la chair de poule.

http://www.youtube.com/watch?v=Aarowtnr-hs

Et on dit, Merci Frank !

lundi 11 mai 2009

Cacao

Le Ghana est le 2ème producteur mondial de Cacao. Cacao de qualité, destiné en grande partie à l'exportation. Vous vous dites : "Whaaah, ils doivent avoir du super bon chocolat alors". Et bah non, pas du tout, le 'chocolat' consommé par les ghanéens se doit d'être mis entre guillemets. Il est plutôt mauvais, vous imaginez ma déception. Tout s'explique quand on regarde la composition : leur 'chocolat' ne contient pas de beurre de cacao, alors, forcément, ça explique. Et quand on y réfléchit un peu plus, ça explique aussi pourquoi leur 'chocolat' ne fond pas, même après des heures passées en plein soleil, à se trimballer sur la tête d'un vendeur !

Voilà un producteur qui nous présente une fève de cacao. Le fruit peut se "manger" comme ça, en fait, on suce la chir blanche qui entoure les graines. Doux et sucré ! (et voilà, encore du 'culinaire', je ne peux pas m'en empêcher. On n'est pas français pour rien comme dirait l'autre).
Le cacao est tellement important qu'on le retrouve jusque sur les pièces de 20 pesewas !

lundi 4 mai 2009

La région Volta




Superbe !
Nature vierge, forêt tropicale à perte de vue, petits villages, gens accueillants, cascades, routes cahotiques, insectes multicolores, randos sportives à couper le souffle (les paysages aussi, à couper le souffle !)
Vraiment superbe !!
PS : pour ceux qui kiffent les insectes, j'ai mis quelques photos sur FlickR. Julia, attention, y'a des papillons aussi.http://www.flickr.com/photos/26496937@N06/

mercredi 29 avril 2009

Le parc national de Kakum



Dimanche dernier, nous nous excursionâmes au parc national de Kakum, au Nord de Cape Coast. De bon matin, un ttgv (Tro-Tro à Grande Vitesse !) nous y mena, découvrant la végétation luxuriante de la région (et de la saison). Petit café sur la terrasse en attendant le départ de notre groupe. Deux couples de vieux américains, du Texas, même de loin on voyait facilement leur pays d'origine tellement ils avaient des têtes d'américains. Mais tout de même très gentils et intéressés. Une des mèmères a largement galéré pendant la première petite montée.
Une petite marchounette de 15 minutes nous mena au 'vrai' point de départ.
La première partie de notre parcours donc, c'était le "Canopy walk". Des scientifiques canadiens ont installé des ponts suspendus il y a une dizaine d'années, pour observer la faune et la flore de la canopée de la 'rainy forest'. Maintenant, nombreux sont les touristes qui affluent et qui profitent de l'installation. Ca fait un peu parc d'attraction et acrobranche, c'est sympa de se ballader sur les ponds suspendus, mais avec les minettes qui hurlent de peur et les gens qui défilent d'une manière générale, les singes dérangés par le bruit sont déjà loins. Pour la flore, c'est chouette, super varié à tous les étages de végétation, ultra dense...un bel écosystème pas encore trop perturbé par l'Homme. Le genre de choses qu'on ne voit plus en Europe depuis des lustres, quoi. Bref, ce petit parcours est bien sympa, mais on n'apprend pas grand chose. Ma curiosité de 'Bio' fut comblée pendant la 2ème partie de notre visite : une mini-rando dans la forêt tropicale avec un guide local botaniste, qui nous explique les plantes, les arbres, les insectes (whaou, le superbe mille-pattes !), les serpents, et les légendes qui vont avec. Comment envouter quelqu'un qui vous a menti ; comment guérir l'asthme ou les problèmes d'impuissance, sur quel tronc frapper quand on est perdu dans la forêt... On y croit ou on n'y croit pas, mais je pense qu'y a souvent du vrai, ces connaissances sont basées sur une longue expérience, et sont souvent exploitées sans aucun bénéfices pour les population locales par les grosses méchantes industries pharmaceutiques.
A la fin de notre promenade botanique, on a pu gouter (moyennant quelques cedis), du vin de palme, et des fèves de cacao. Mes expériences culinaires sont toujours d'actualité !

lundi 27 avril 2009

Elmina

Elmina, son fort, son port, sa plage, son ciel sans nuages.
Le château St Georges, construit par les portugais en 1482, puis successivement aux mains des hollandais puis des britaniques, avant de devenir propriété du Ghana au moment de l'indépendance. Ce fort a joué un rôle important dans la colonisation de l'Afrique de l'Ouest, puis fut un lieu de commerce majeur pour l'or, l'ivoire, et surtout les esclaves. Cellules, chaînes, porte du non-retour...Les explications de notre guide nous "remettaient dans l'ambiance". Parmis les visiteurs, des touristes blancs, mais des ghanéens aussi. Difficile alors de ne pas se sentir 'descendant des méchants blancs', utilisant l'homme comme une marchandise quelconque.

vendredi 24 avril 2009

"If you don't ask, you don't get"

Comme le disait un vieil ami rouquin... (A rapporter à mon expérience du jour)
Comme vous devez le savoir, j'ai un certain intérêt pour la flore et la faune (insectes exclus), et particulièrement ici où je ne connais pas du tout les espèces qui poussent ici. J'ai appris à reconnaitre le bananier (niveau débutant), le palmier (facile), le manguier (pas trop dur), l'amandier (on s'améliore) et qq autres trucs. Mais y'a un arbre qui est très commun et que je sais point c'que c'est ! Alors j'y demande à une dame bien locale qui passe par là : "what's that ?" en lui montrant l'arbre. Alors forcément, elle capte pas trop ce que je veux, et j'imagine qu'elle aussi a un anglais assez basique. Nouvel essai, "what's the name of this tree ?". Elle comprend 'name' et se présente, j'en fais autant. La nouvelle tentative de ma part l'amène à détacher une feuille de l'arbre et à me la tendre. Je l'observe avec attention, mais je me demande ce que je suis censée en faire, jusqu'à ce qu'elle me fasse le geste de 'manger'. "Really ?". Elle me montre l'exemple, et je suis bien forcée de gouter à cette feuille. Je me sens revenue à l'âge de nos ancètres primates, mangeant gouluement des feuilles d'arbres. Et bah, c'est pas bon du tout, super amer, même pas tendre, j'ai l'eimpression de manger de l'herbe. Merci madame, super.
Bref, "if you don't ask, you don't get", mais dès fois, il vaut mieux ne pas demander !

jeudi 23 avril 2009

Le monde des expat's.

Restos, plages, soirées, concerts...La belle vie d'expat. Mais où est le mélange des cultures ? l'égalité ? les relations désintéressées ? Parfois ça me dégoute ; et je me dégoute de participer à cette mascarade. Parce qu'enfin bon, si c'est pour être en contact uniquement avec des blancs, j'aurais aussi bien fait de rester dans ma Bresse !

Boah, ok, je m'excuse pour ce ton râleur, mais c'était juste pour la forme. J'apprécie énormément les gens que je rencontre ici, blancs comme noirs, et aussi les plaisir que l'Afrique peut m'offrir. Et puis, franchement, quelques heures de détente à la plage, pourquoi dire non ?

Photos : 1) avec Jo dans un resto sympa, 2) dans les alentours de la plage de Kokrobite, 3) à un concert de musique traditionnelle.

lundi 20 avril 2009

Saison des pluies : le coup d'envoi

Et c'est parti pour une super saison des pluies ! Trois fois en l'espace d'une semaine, je crois qu'on y est. Je suis toute excitée, comme un gamin aux premières neiges de l'hiver.
Ici, quand il pleut, et bah, ça rigole pas ! Ca tombe raide et fort et longtemps ! Ca inonde un peu à cause qu'on n'a pas de fenêtres, et surtout, ça sali, parce que la pluie amène aussi de la poussière.
Chez nous, on dit "après la pluie, le beau temps".
Ici, je dirais "après la pluie, une nuit fraiche qui permet de dormir correctement".
Par contre, le lendemain, la température remonte très rapidement, et avec l'augmentation de l'hygrométrie, ça fait un air lourd et la chaleur se supporte mal.
J'espère que vous appréciez mes bulletins météo,
Marielle

jeudi 16 avril 2009

"If you don't try, you'll never know"


Plongée dans un nouvel environnement, je suis friande de nouvelles expériences.
Depuis que je suis à Accra, je vois souvent des femmes qui vendent ces sortes de boules noires en sachets plastiques. Mais qu'est-ce que ça peut bien être ? La semaine dernière, j'ai décidé d'élucider le mystère. J'aborde donc une de ces madames et l'interroge. "C'est quoi ? Est-ce que ça se mange ? Ca se cuisine comment ? C'est sucré ? salé ?". Bref, le genre de questions idiotes qui lui montre bien que je n'ai aucune idée sur le produit. Avec un sourire, elle me tend une de ces graines. Je découvre que l'enveloppe noire est toute douce, on dirait vraiment du velour. Je me sens un peu bête quand je lui demande si je peux manger ça comme ça. Mon numéro commence à attirer des passant qui regardent la scène, amusés. Voyant que je suis vraiment à la ramasse, elle se saisit elle aussi d'une graine, et me fait une démonstration. Je suppose qu'elle parle très peu anglais.
Donc il faut briser l'enveloppe de la graine (comme une cacahuète genre), et dedans, il y a une amande, d'une texture chamalow/merringue pas cuite, mou et duveteux. C'est ça qu'on mange. La consistance est surprenante, le gout aussin légèrement sucré et difficile à décrire. Et attention, il y a une petite graine dure à l'intérieur, qu'il ne faut pas manger !
C'était la découverte du jour, comme j'aime en faire ici.
Et comme dirait un vieil ami, 'if you don't try, you'll never know'.

mercredi 8 avril 2009

La (re)-connaissez-vous ?

Elle est allemande, et elle vient d'arriver à Accra. On habite ensemble, dans la même maison, alors on est un peu colocs !
A son arrivée, on fait connaissance, on discute un peu, jusqu'à s'apperçevoir qu'elle a fait son Erasmus en France l'année dernière. A Paris. Dans une école d'agronomie. Et ça s'appelle Agroparistech. Non mais sans blague ! Des fois, le monde est tout petit et les coincidences comiques !
Bref, pour les parisiens qui n'avaient pas de nouvelles de Mareike, elle va bien et coule des jours heureux à Accra !
(Au Makola Market, savourant sa première noix de coco)

lundi 6 avril 2009

Le coq est mort...

ce n'est pas encore réalité, mais j'aimerais bien. Et puis, tant qu'à faire, 'les coqs sont morts' serait encore mieux. J'ai des "amis" rooster qui s'époumonent toute la nuit devant ma fenêtre et qui m'empêchent de dormir. Ces idiots n'ont pas compris qu'ils sont censés chanter au lever du jour pour nous réveiller. Alors ils kokoricottent à n'importe quelle heure. A 3:30 ce matin. Mais aussi à 11h ou en plein aprèm'. Bref, je pense qu'ils ont un problème avec leur horloge biologique et qu'il faudrait les achever...Gniark. Je m'excuse de mes pulsions sanguinaires auprès des âmes sensibles et de la SPCI (Société Protectrice des Coqs Idiots).

jeudi 2 avril 2009

Fieldwork

If you're interested in what I'm actually doing at work. A fews days a week, I wake up at 5 a.m. (awah !) to join my collegue Mark to go in the field. Why so early ? Because we have to be on the site before the farmers begin to irrigate. There, we take water samples at different locations. We also record some variables as depth temperature, pH, electric conductivity.Later, when the watering is finished, we make a second round of sampling, at the same locations. We want to try to see the impact of irrigation on the water quality.
Then, we come back to the insitute to analyse our samples : chemicaly and microbiologicaly.

Some pictures :

lundi 30 mars 2009

Mountain bike : Great week-end !!



Ce week-end, on est allées à Aburi, pour faire du VTT ! Ouaou, c'était trop génial.
Déjà, être à la "montagne", plus frais et surtout infiniment plus calme que la capitale !
Et puis, la Nature, les petits chemins de terre dans la forêt, les 'villages' de paysans perdus au milieu des bananiers (enfin, quelques cabanes de terre rouge), les gamins qui nous courent après et crient "wrong way, wrong way !", les bestioles qu'on n'avait jamais vu avant, des arbres et des plantes de toutes sortes, des montées, des descentes, quelques déraillages mais pas de crevaison.
Et un peu de sport, ça fait du bien !

Résultats des matchs

Togo 1 - 0 Cameroun
Burkina 4 - 2 Guinee
Ghana 1 - 0 Bénin

vendredi 27 mars 2009

Orange

Dans la rubrique "y'a des questions que je me pose".
L'ami nommé 'Orange' partage mon quotidien tous les jours. Ce papier toilette est fabriqué en Chine je pense ; que les spécialistes de la langue me filent un coup de main svp !
Ca m'aidera peut-êtr à comprendre son nom. "Orange" ?? Ni la couleur (blanc-gris), ni l'odeur (inodore) ne justifient cette apellation. Alors pourquoi 'orange' !

jeudi 19 mars 2009

Lorenz' letzten Tag

Et voilà, mon compagnon de voyage est reparti vers le froid de l'Europe !
La dernière photo prise ensemble, avec Dramane, un maraîcher bien sympathique !
Jeu : Trouves le Caribou caché dans cette image.

mercredi 18 mars 2009

Des progrès dans la chasse au gecko


Il est plus gros, plus coloré, et en plus, il est vivant !

mardi 17 mars 2009

ENSAT représente !

Labadi beach, Accra, 35°C.

lundi 16 mars 2009

Le marché de Kumasi

ou comment se paumer...

A Kumasi, il y a un immense marché, réseau de ruelles dans tous les sens, avec des zones fruits/légumes, artisanat, vêtements, cuirs, sel, épices, tissus, bijoux...Trop cool, mais impossible de s'orienter : j'adore ça ! (et puis, ça me donne une excuse d'être perdue...)
Les rues animées et colorées de Kumasi.

dimanche 15 mars 2009

Back in Accra

Apres une petite etape a Kumasi, 2eme ville du Ghana, me voici de retour "au pays", a Accra. C'est vraiment plaisant de retrouver des lieux et des gens connus. A part la langue, je me sens comme a la maison ! Je regrette la cuisine et la langue des pays francophones ! Mais sinon, ca va bien.
J'ai vu tellement de choses en 2 mois, que c'est impossible a resumer. Plusieurs visages de l'Afrique, les differences entre les pays bien sur, les gens rencontres...
Je suis vraiment contente d'avoir eu cette oportunite et d'avoir tant bouge pendant 2 mois, mais j'avoue aussi etre contente de me poser un peu, d'avoir un vrai lieu ou je me sens 'chez moi'.

Merci a ceux qui donnent des nouvelles, ca me fait tres plaisir !

lundi 9 mars 2009

The dwo sides of the Fespaco

Il y a le côté 'blancs', qui viennent d'Europe (de France à 90%) exclusivement pour l'occasion, et qui passent une semaine à voir des films dans les salles climatisées, à manger dans les restos chics, et dormir dans les beaux hôtels. Ceux-là même qui ont de grandes discussions très sérieuses sur la culture et sur le développement du cinéma africain. Les mêmes qui se plaignent, râlent et tapent du pied dès qu'il y a un problème technique. Sous-entendu, 'ces nègres, ils sont pas doués, pas étonnant qu'ils soient sous-développés'. Mais bien entendu, ils soutiennent l'art africain, et c'est aussi pour cela qu'ils sont venus au Fespaco.

Et puis, il y a le côté 'noirs'. Pour la plupart, ils n'ont pas les moyens de se payer l'entrée au ciné. Mais il y a des animations et des spectacles gratuits pour eux. Vous y verrez rarement un blanc. Vendredi soir, j'étais à une pièce de théâtre en plein air. Il y avait foule, peut être 1000 ou 2000 personnes ; j'ai compté 2 autres blancs en plus de moi. Les gens sont debout et assistent au spectacle. Mieux, ils participent. A la fin, le metteur en scène interroge le public sur ce qu'il a compris, les personnages qu'il a aimé, ce qu'il pense de la réaction de tel ou tel personnage. Le débat est lancé (les thèmes du jour, c'était l'hygiène et l'environnement), les gens donnent leur avis. Jeudi, il y avait un humoriste, mais c'était en Morré, j'ai pas compris grand chose. Samedi, il y avait un concert, du bon son ! Et tout çà, loin du regard des Nassara...

Désolée, mais il y a des jours, j'aime pas les blancs.

mercredi 4 mars 2009

Gecko...spécialement pour ma ptite coloc

Petits et gros lésards aux couleurs et formes variées font partie de mon quotidien. Sur les murs, dans la douche ou dans mon sac, il y a toujours un mignon gecko pour me surprendre. Depuis 3 semaines, j'essaye de sympathiser avec les bebettes, de les amadouer, de faire copain-copain quoi ! Mais c'est pas facile d'avoir un gecko comme animal de compagnie...Et alors je les chasse, pour obtenir un cliché de ces merveilleuses bêtes. Mais c'est qu'ils sont rapides et furtifs les bougres !


Aujourd'hui, un incident est arrivé. Un malheureux s'est glissé sous la chaussure de Lorenz. Crack ! Il est mort sur le coup. C'est peut-être un peu morbide à votre goût, mais j'ai profité de l'occasion pour prendre quelques photos...
Pour toi, Jo (Marionette)


lundi 2 mars 2009

Fespaco

Cette semaine à Ouaga, c'est la folie Fespaco, festival de film africain. On voit pleins de films qu'on n'aurait jamais pu voir en Europe, c'est vraiment chouette.
La ville est envahie de touristes (beaucoup beaucoup de français), bien blancs (eh oui, c'est l'hiver !), venus spécialement pour l'occasion. Ce qui est dommage, c'est que les locaux n'ont pas vraiment l'occasion d'aller voir les films, eux. Avec un billet d'entrée qui équivaut à environ 10 repas...entre manger et se distraire, le choix du burkinabé moyen est vite fait.
Lien vers le site officiel pour ceux que ça intéresse :
http://www.fespaco.bf/

Je bois du coca, et ça se voit

Lorsque je suis en Europe, je ne bois jamais ce breuvage gazeux et ultra-sucré, symbole de la mondialisation et de l'américanisation. Mais ici, c'est quasiment tous les jours, et ça fait vraiment du bien avec cette chaleur. Voilà, c'était pour faire un peu de pub et pour vous parler de mon quotidien.
Question : pourquoi les français abrévient-ils Coca-Cola en 'Coca', et les allemands en 'Cola' ?

vendredi 27 février 2009

A chaque jour suffit sa peine

Mon collègue allemand avait besoin de faire des carte de visite. Ca peut paraître tout simple comme ça, mais ici, cela se transforme souvent en une aventure. Le modèle de carte était déjà tout préparé sur un document Word et stocké sur clé USB pour plus de convenance.
Hier après-midi, après nous être renseignés sur une ou deux imprimerie existantes, nous nous rendons au lieu indiqué n°1, Les Presses. Ah, dommage, c’est fermé. On demande aux gens dans la rue. Un vieux boiteux nous emmène péniblement vers un ‘Secrétariat publique’. En fait, c’est une cabane de planches de 2m x 1m, avec dedans, une petite dame derrière un ordi pas vraiment dernier-cri. Il chauffe et fait du bruit. On branche la clé sur un raccord. Ah, zut, l’ordi ne détecte pas la clé. On redémarre la machine. ‘Quelques’ minutes plus tard, on réessaye. Oh ! Le périphérique apparaît dans ‘poste de travail’. Mais impossible d’ouvrir le fichier. On laisse tomber et on se dirige vers notre seconde adresse (qui est en fait la 3ème destination). Là aussi c’est fermé, mais ça ouvre dans une demi-heure. Comme ça a l’air pas trop mal, on décide d’attendre. 45 minutes plus tard, une femme vient ouvrir le magasin. Elle nous dit qu’ils ne font pas ça ! C’est pourtant bien écrit ‘Toutes impressions’ sur l’écriteau. Elle nous indique une 4ème imprimerie. Là, le monsieur nous dit que l’imprimante couleur ne marche pas. On demande à faire en N/B ; il y a rupture de stock de papier ! On nous indique un 5ème endroit, encore un secrétariat. Là, pas de chance, le boss nous apprend qu’il vient malheureusement d’avoir une coupure de courant..nan, nan, on n’a pas la poisse…Mais, il connaît une autre ‘imprimerie’, « juste à côté », où ils ont un groupe électrogène et donc il ne devrait pas y avoir de souci. Nous marchons 20minutes en plein cagnard avant de trouver ladite ‘Contact-Buro’ (« juste à côté » qu’il disait). Et là, c’est bonnes nouvelles : il y a de l’électricité (le monsieur disait vrai sur ce point là), ils impriment les cartes de visite, ils ont une imprimante couleur qui marche, de l’encre, et du papier ! Encore une fois, on fourre la clé-USB dans l’ordi, on ouvre le fichier, et là, tout disparaît, bip-bip et alarme au virus…On ne se demande pas où on a bien pu le chopper, merci le ‘secrétariat publique’. Par chance, mon collègue a son ordi avec lui. On passe la clé à l’anti-virus et on remet le fichier dessus. Mais on a un rdv, donc on part en laissant tout à la madame. On revient 2h plus tard : ils n’ont pas réussi à imprimer, le logo ne sort pas. Quelques conversions en pdf et essais d’impression plus tard, on arrive enfin à sortir qqch qui ressemble à une carte de visite. Mais y’a un souci avec l’imprimante, et les lettres pleurent sur la moitié des cartes. On dit tant pis, tant qu’on ne paye que celles qui sont valables. Je me renseigne pour la découpe. « Ah, désolé, c’est le service technique, et là, y’a plus personne madame, y’a qu’une seule personne qui a la clé, et c’est fermé, ils sont tous partis ». J’insiste, j’insiste, fait des pieds et des mains pour aller dans l’atelier…qui n’est pas fermé…et où travaillent encore 5 ou 6 personnes. J’ai l’impression qu’on s’est un peu moqué. On sort de là avec une dizaine de cartes seulement, découpées grossièrement au massicot manuel. On va s’en contenter…

Je m’abstiendrais de faire des conclusions sur cet épisode, mais sachez que je ne crois pas à la malchance ni aux mauvais esprits, et que je ne pense pas m’être faite vodounisée à Cotonou.

Sahel

C'est sec, c'est sec le Burkina !

Photos prises sur la route Cotonou-Ouagadougou pour illustrer.

lundi 23 février 2009

Ouaga !

Je continue mon tour d'Afrique : Ouagadougou et le Burkina-Faso comme troisième et dernière destination.
Malgré 2 crevaisons, on est bien arrivés, hier soir vers 16h. Les paysages étaient vraiment chouettes, de la forêt au Sahel en passant par la savane.
Encore un pays différent, une nouvelle culture, pleins de choses à découvrir.
A bientôt pour plus de nouvelles !

vendredi 20 février 2009

Parler béninois

D'abord, toujours saluer les gens, et demander comment ça va, même si c'est le monsieur du péage ou quelqu'un au téléphone qu'on ne connais pas.
Le matin, on dit bonjour. A partir de midi, c'est Bonsoir ! Ca fait bizarre au début de dire bonsoir à 3 heures de l'aprèm, sous un soleil radieux.
Il y a pleins d'autres expressions, comme Bonne Arrivée (qui correspond à bienvenue) ou Bonne digestion..

Les gens sont conviviaux, mais il y a parfois des ratés...
L'autre jour, on m'a joyeusement salué par un "Bonjour Monsieur". J'étais un peu vexée !
Et encore, un homme nous a souhaité un "Bon apétit", alors que rien ne laissait supposer que nous mangions ou buvions, ni même l'heure. Ca reste un mystère.

Petit exemple : "Bonjour, bonne arrivée, ça va ? et la famille ? et ce matin ? et la fatigue ? et la chaleur ?"

mardi 17 février 2009

Le Boumba

C'est pas encore le boubou, mais le bumba, tenue traditionnelle au Bénin. Le bumba est fait de 2 parties, la bas (=le pagne) et le haut (je ne sais pas si y'a un nom particulier). Le pagne s'attache comme on peut autour de la taille. On m'a conseillé de porter un short dessous, car il n'est pas rare que ça tombe...
Et donc, je me suis fait tailler un bumba, pour aller à l'enterrement. Voilà, je suis ravissante en effet, et je n'ai aucunement l'impression d'être déguisée...

lundi 16 février 2009

Bulletin météo

La grande info, ici à Cotonou, c'est que ce week-end, il a plu. Oui, au beau milieu de la saison sèche, ce sont des choses qui arrivent. Les changements climatiques se font bien sentir ici aussi.
Il a plu. Et par conséquent, les rues de Cotonou ressemblent à une grande gadouilloire, ça met la circulation encore plus en bazard que d'habitude, et j'ai pas trop envie de prendre le 'Zemi'.
Je ne m'attarderais pas, je crois qu'une simple photo est largement explicative.

jeudi 12 février 2009

Présidente de la République ou Miss France... Je n'ai pas encore décidé, mais je m'entraîne !

"Yo-vo ! yo-vo ! bon-jour ! ça-va ! merci !" crient les gamins sur notre passage.
Un groupe d'enfants dans la rue. On passe devant eux. L'un lance un "Yovo !" enthousiaste. Je répond par un petit coucou de la main. Alors, tous, tentent leur chance, et veulent, eux-aussi avoir un coucou du Yovo en retour de leur "yovo".
On se sent important d'être blanc ; on capte l'attention, on fait des petits coucous de la main, on salue les gens du quartier. Autrement dit, on se prend pour Chirac au Salon de l'Agriculture, ou pour Miss France avec son sourire niais figé.
Une célébrité soudaine, uniquement due à la couleur de notre peau. Ca a un côté plaisant, mais bon...On n'y peut rien, alors on s'y fait.
C'est un peu bizarre d'être 'discriminé' ainsi ici. En Europe, c'est l'inverse...

lundi 9 février 2009

Baptème de l'Agouti !

L'agouti, Dasyprocta leporina, ou grass-cutter, est un petit rongeur qu'on trouve en brousse, qui ressemble à ça.
Mais une fois dans l'assiette, avec une sauce bien épicée...boah, c'est pas mauvais ; ça a un petit gout de porc mariné j'ai trouvé. Et puis, j'ai bien étudié la dentition de l'animal. D'un côté, ça m'a rassuré car j'en ai conclus qu'il devait être en bonne santé, mais j'ai aussi un peu perdu mon apétit !
Sérieusement, l'agouti est un met très apprécié et recherché ici. Il n'est pas rare de s'en voir proposer, sous le manteau, le long des routes. Alors il fallait bien que je goute quand même ! (j'ai goûté l'agouti, j'ai goûté l'agouti...)

Aguégué



Aguégué, petit village lacustre non loin de Porto-Novo. Ils vivent de la pêche.
Après 20 minutes de barque, on arrive au village. Des hordes de gamins nous envahissent et nous suivent en criant "yovo, yovo ! donne moi un Bic, donne moi de l'argent, donne moi tes chaussures, donne moi un cadeau, etc !"

vendredi 6 février 2009

Accra-Cotonou

Jeudi 5 février (bon anniversaire, Ju), 8h, nous quittons Accra, Ghana, dans un mini-bus rouge et blanc. Cap plein-est. Une longue route, en bon état il faut le dire. Nous traversons le méridien 0° de Greenwich (ça fait même pas mal), puis le Ghana, puis la frontière Ghana/Togo avec un peu plus d'encombres. Il nous faut plus d'une heure pour changer de pays, alors même que tout nos papiers sont en règles. Mais bon, nous sommes enfin au Togo (petite pensée pour Julia et Adri). Lomé, sa grande plage, les cocotiers...très joli bord de mer ! Et puis, c'est aussi un retour à la francophonie : les slogans des pubs et les noms des enseignes de magasins me font sourire. Traverser le Togo, c'est vite fait finalement, vu la largeur du pays...Puis encore une frontière, celle du Togo/Bénin (anciennement Dahomey pour les anciens). C'est long, c'est long. Je me rend compte à quel point c'est pratique et facile de voyager en Europe ! Et enfin, le Bénin ! C'est beaucoup plus vert, il y a plus d'arbres, notamment dans le région de Grand-Popo (petite pensée pour pas mal d'ensatiens). Je fait un petit somme et me réveille à Cotonou, il est 16:30. Pas mal. On prend un taxi-moto jusqu'à l'institut, avec nos bagages, quelle embarcation ! On rencontre les gens, poignées de mains amicales, présentations, puis on nous conduit à notre logement : un petit apartement à 2 pas de l'institut. Pas de frigo et pas de ventilateur, mais sinon c'est bien. Nous nous accordons ensuite un repos bien mérité.
Plus de détails sur Cotonou et le Bénin dans un prochain post !

mercredi 4 février 2009

Pour répondre à quelques questions...

Non, je ne vis pas dans une hutte avec toit en paille (en ville, on peut presque vivre avec tout le confort occidental).
Oui, il fait chaud (30-35°C), mais on s'habitue.
Non, les gens ne sont pas pieds-nus ! (mais les tong (flip-flop) sont portées à 99%)
Oui, les gens portent des choses sur leur tête (et souvent, c'est très lourd, genre 3 unités centrales d'ordi) ou très encombrant (un matelas 2 places).
Non, ça ne grouille pas d'insectes répugnants genre cafards, criquets, arraignées...et je ne m'en portes pas plus mal !
Oui, les règles de circulation sont plutôt alléatoires, la conduite anarchique, le klaxon omniprésent.

Fin du premier chapitre

Le premier chapitre : "Premiers pas en Afrique" s'achève aujourd'hui.
Demain matin, nous partons pour Cotonou, Bénin. De l'influence anglaise à l'influence française ; quelles traces ont laissé la colonisation ? Les 'blancs' sont-ils perçus de la même façon ? Le quotidien des gens est-il différent ? Famille, transport, nourriture, religion, travail, loisirs, culture...Comme le dirait Sanseverino : "y'a des questions que j'me pose, des questions que j'me pose." Et auxquelles j'espère avoir bientôt des réponses !
Ici, je vois souvent des slogans en l'honneur de l'Afrique. Le Ghana est un peu le berceau du mouvement Pan-Africain, alors, ça explique. J'ai l'impression que beaucoup de ghanéens se sentent avant-tout Africains. Il faut dire qu'il y a de grandes similitudes entre les cultures ; et puis aussi, les frontières qui ont été mises par tous ces chers colons européens, et fréquement changées. Est-ce que, côté francophone, c'est la même chose ?

Je ne me sens pas vraiment de déjà faire un bilan de cette première étape. Mais pour résumer, je peux vous dire que tout ce que je vis ici est 100% enrichissant, 100% positif.

lundi 2 février 2009

Kokrobite



Le week-end, c'est détente. Hier donc, accompagnée de 4 camarades de jeu Obrunis (Allemagne, Finlande, US, Suisse), nous nous rendimes au village de Kokrobite, à quelques dixaines de km à l'ouest d'Accra. Pas moins de 3 tro-tro et un shared-taxi nous sont nécessaires pour arriver jusqu'au lieu. Je vous laisse les photos pour que vous puissiez savourer.
Plage de sable fin (pas polluée comme à Accra !), cocotiers, palmiers, vagues...
Les bateaux de pêcheurs, les rastas qui dansent sur du reggae à renfort de grosses basses, les jeunes qui jouent au foot sur la plage...
Paradisique ?

Oui, et là, c'est moi, 'dos à la mer !'