lundi 9 mars 2009

The dwo sides of the Fespaco

Il y a le côté 'blancs', qui viennent d'Europe (de France à 90%) exclusivement pour l'occasion, et qui passent une semaine à voir des films dans les salles climatisées, à manger dans les restos chics, et dormir dans les beaux hôtels. Ceux-là même qui ont de grandes discussions très sérieuses sur la culture et sur le développement du cinéma africain. Les mêmes qui se plaignent, râlent et tapent du pied dès qu'il y a un problème technique. Sous-entendu, 'ces nègres, ils sont pas doués, pas étonnant qu'ils soient sous-développés'. Mais bien entendu, ils soutiennent l'art africain, et c'est aussi pour cela qu'ils sont venus au Fespaco.

Et puis, il y a le côté 'noirs'. Pour la plupart, ils n'ont pas les moyens de se payer l'entrée au ciné. Mais il y a des animations et des spectacles gratuits pour eux. Vous y verrez rarement un blanc. Vendredi soir, j'étais à une pièce de théâtre en plein air. Il y avait foule, peut être 1000 ou 2000 personnes ; j'ai compté 2 autres blancs en plus de moi. Les gens sont debout et assistent au spectacle. Mieux, ils participent. A la fin, le metteur en scène interroge le public sur ce qu'il a compris, les personnages qu'il a aimé, ce qu'il pense de la réaction de tel ou tel personnage. Le débat est lancé (les thèmes du jour, c'était l'hygiène et l'environnement), les gens donnent leur avis. Jeudi, il y avait un humoriste, mais c'était en Morré, j'ai pas compris grand chose. Samedi, il y avait un concert, du bon son ! Et tout çà, loin du regard des Nassara...

Désolée, mais il y a des jours, j'aime pas les blancs.

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